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Comment se libérer de son faux self ? 5 étapes clés.

Enfants, nous sommes naturellement enclins à être spontanés, à vouloir vivre des relations saines, bienveillantes et authentiques. Nous aspirons, pour beaucoup à avoir une vie sociale épanouissante et sécurisante. Sortir d’une vie routinière, choisir une vie ou nous pouvons être qui nous sommes vraiment sans filtre ou masque ou la confiance en soi et l’estime de soi est simple et naturel. 

Cependant, ce n’est pas si simple. Le travail sur le faux et le vrai-self est une première étape dans la reconnexion à son être véritable. Ce travail d’introspection est essentiel pour se libérer de son faux-self, reprendre les rennes de sa vie et trouver sa place.

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5 étapes pour se libérer de son faux-self

Bas les masques ! 

Avant d’accéder à cette fluidité relationnelle que je peux avoir aujourd’hui, ce fut un vrai enjeu, autant sur le plan psychologique qu’émotionnel de comprendre et de lâcher mon armure.

Au cours de cet article, je vais donc commencer par expliquer plus en détail comment le fauxself a pris le contrôle dans ma vie et comment je m’en suis libéré. Ce qu’est le faux-self et comment le reconnaître . Après cette partie qui relate mon expérience  – j’expliquerai les implications de cette « fausse schizophrénie » pour les personnes hypersensible au profil atypique, ainsi que les dangers potentiels. Enfin, je terminerai avec les 5 étapes qui m’ont permis, petit à petit, de retrouver mon vrai-self.

5 étapes pour se libérer de son faux-self

Le faux self, une stratégie de survie..

Mon “faux self” fut longtemps aux commandes de ma vie et souvent m’a fait prendre des rôles pas toujours adaptés à la situation que je souhaitais vivre.

Je me voyais fonctionner dans mes relations comme si je devais jouer deux rôles à la foi celui du moi social et le moi qui se cache des autres. À un moment, la dissociation identitaire m’était tellement désagréable, j’ai pensé être schizophrène à tendance paranoïaque.

Je portais comme un fardeau ce désagréable sentiment de ne pas être à ma place. Grâce à mes séances chez mon psychothérapeute en Gestalt, j’ai compris que ce n’était qu’un comportement de défense et de survie.

Dans mes relations, la notion de confiance était conditionnée à la manière dont j’étais accueillis ou mieux encore à l’image que je donnais à voir.  Mon faux self s’est avéré être un véritable handicap surtout lorsque j’étais dans un groupe.

J’avais cette croyance inconsciente que le monde et toutes les personnes que je rencontrais attendaient de moi quelque chose de précis. Le point de déséquilibre à cette croyance, était la difficulté à comprendre de quoi il pouvait s’agir, et ça me mettait la pression. Commençait alors, le jeu de masque du faux self et ses comportements d’auto-sabotages.

 Fais des efforts, mets de l’eau dans ton vin, apprends à composer…

Souvent, je me suis sentie mise à l’écart par le groupe. J’avais beau faire des efforts. En face, le résultat semblait insuffisant. Les attentes que l’on projetait sur moi étaient au-delà de ma capacité à faire. Je déployais une telle énergie pour y répondre, que je sombrais dans une sorte de tristesse intérieure. Mon incapacité à comprendre et satisfaire les demandes faisait gronder en moi un sentiment d’impuissance, de frustration et de découragement que j’exprimais le plus souvent par de l’agressivité et/ou la fuite.

Les rôles que j’adoptais en groupe n’étais pas toujours cohérent avec ce que je ressentais.

Cette sur-adaptation m’a amené à vivre en marge des autres, mais surtout de moi-même. Je me déconnectais de plus en plus de mon vrai moi. 

Tout le monde a un faux self, souvent on ne le sait pas ! 

Le faux self, se construit progressivement dès l’enfance.  Enfant, nous entrons en relation simplement, et sans filtre conditionné. Puis, on grandit, et notre identité sociale se construit au fil de nos expériences et des perceptions sensorielles ou émotionnels vécus.  

Aujourd’hui, je vois le même comportement chez mon fils de 15 ans. Je le vois construire son faux self et je sais quelle est ma part de responsabilité dans sa construction identitaire et de son armure. Aucune méthode n’existe pour être des bons parents, on pense bien faire et fréquemment on fait de travers !

C’est quoi le faux-self ?

Pour faire simple, le faux self est une sorte de masque social qui sert à protéger notre vrai “Moi ou je” (notre vrai-self) du monde extérieur.

Tout le monde possède cette seconde personnalité.

On l’utilise dans des moments où la contrainte sociale est importante. Vous jouez un jeu. Le plus souvent on se présente sous son meilleur profil. Il est rare que vous allez être totalement honnête avec votre interlocuteur sur votre véritable personnalité dès les débuts. 

Et, c’est normal et sain ! Cet équilibre vrai / faux self est nécessaire dans une vie en communauté. Le problème, c’est quand cet équilibre est rompu et que le faux self prend toute la place.

Faux-self
Comment reconnaitre son faux self ?

La reconnaissance du faux self avant de s’en libérer

Le faux self s’exprime en société par une attitude qui s’apparente à de la politesse, des manières sociales adaptées aux autres et un respect presque trop strict des conventions. 

Il établit le contact, maintient la distance et préserve l’intimité. On pourrait faire un parallèle avec la structuration du temps d’Eric Berne : “Que dites-vous après avoir dit bonjour ?”

La structuration du temps est un concept ingénieux d’analyse transactionnelle qui permet de comprendre comment s’articule l’ensemble des façons d’être en relation avec l’autre en six modes : 

  • Le retrait (1) : les signaux que j’envoie indiquent que je ne souhaite pas rentrer en contact avec l’autre : je ne m’approche pas. Je ne lui parle pas ou je ne le regarde pas : je reste dans « mon coin« . Ou d’une façon plus inconsciente – je suis dans mes pensées,
  • Le rituel (2) : c’est la façon socialement admise de commencer et de terminer un contact relationnel : ainsi le « bonjour » et l' »au revoir » ; sont des automatismes culturels. Faites l’essai : répondez « non » à « comment ça va ? « , vous allez probablement sentir une gêne chez votre interlocuteur : ce n’est pas la réponse prévue !
  • Le passe-temps (3) : comme son nom l’indique, c’est une manière de passer le temps, de discuter avec l’autre sans s’impliquer trop dans la relation, la conversation est balisée, elle se fait « toute seule« . L’exemple le plus typique, c’est le temps qu’il fait en cette saison, oh m’en parlez pas…
  • L’activité (4) : la relation est instaurée pour faire quelque chose ensemble. La conversation, les gestes sont dédiés à cette réalisation : un compte-rendu, une maquette, un site internet…
  • Les jeux (5) : on retrouve ici les séquences relationnelles qu’Éric Berne a appelé les jeux psychologiques.
  • L’intimité (6) : c’est un moment, bref et peu fréquent, où les interlocuteurs échangent sur ce qu’ils ressentent, de la joie, des sentiments amoureux, de la colère ou de la tristesse, d’une manière authentique, c’est-à-dire sincère et exempte de volonté manipulatoire (de l’autre, de la relation).

5 étapes pour se libérer de son faux self 

Il est possible de se défaire de son faux self, d’être authentique, de se sentir en sécurité dans nos relations, sans avoir à sacrifier ses valeurs, ses ressentis, son intuition ou renier sa vraie identité pour plaire ou être aimé.

Le vrai self quant à lui s’exprime de façon libre.

Je vous propose de découvrir les 5 étapes qui m’ont permis d’être attentif à mon faux self et de reprendre peu à peu les rênes de mon vrai moi.

1- Devenir sa propre référence.

Devenir sa propre référence, demande une vraie connaissance de soi. En commençant par une étape essentielle et incontournable : 

Celui de créer de l’espace en vous et autour de vous pour une profonde écoute et confiance en sa propre guidance intérieure et ses ressentis

Comment ?

Vous pouvez vous libérer de votre faux-self de différentes manières, à vous de choisir celle qui vous convient le mieux.

  • Apprendre à se faire confiance. 
  • Développer une foi profonde, une conviction intime d’être aimé au-delà de toute notion de condition, de jugement, ou d’à priori.  
  • Abandonner le besoin de contrôle.  

Certes, on n’y arrive pas du premier coup. Souvent, la vie se charge de créer cet espace, par des épreuves pour y réfléchir et d’agir en ce sens.

On éviterait sûrement d’avoir mal si l’on savait voir les signes de déséquilibres. Il nous appartient donc de regarder le bénéfice caché des situations de vie comme une opportunité de commencer une véritable introspection. 

Facile à dire, mais comment faire ?  

  1. Regarder vos expériences de vie avec compassion et retenir que la leçon qui vous aura fait évoluer en positif. 
  2. Savoir remettre en cause ses points de vue, souvent conditionnés par des jugements issus de croyances, expériences ou avis inadaptés. 
  3. Autorisez-vous la liberté et le droit de penser hors des références social, culturel, éthique qui vous ont été inculqués.
  4. Modifiez vos pensées négatives et attachez une importance à la qualité de notre émotionnel, et de la façon dont vous vous exprimez le plus souvent.
  5. Ayez de la compassion pour les vieux schémas qui se réveille en vous.  Ne les blâmez pas. Ne vous blâmez pas.  Observez-les sans culpabiliser.

Lorsque nous observons nos comportements, nos réactions, nos pensées, nous développons notre capacité à libérer notre faux self.

Être dans son vrai self, c’est être présent à ce que l’on fait, sans avoir à cesser de faire. Le but est d’interrompre le flow mental derrière le faire. 

C’est tout simplement mettre de la conscience dans notre manière d’être.

S’observer, permet de prendre une distance suffisante avec son mental et la situation sans se juger. 

En tant qu’être humain, nous avons tendance à nous efforcer de maintenir une cohérence interne entre nos croyances, nos valeurs et nos comportements.  La remise en cause, permet de mettre fin à la dissonance cognitive. 

Lâcher prise pas si simple, à vrai dire ! 

Il est plus facile d’inventer des histoires pour justifier sa façon de penser, plutôt que d’accepter une idée nouvelle. 

Même si les dogmes prennent le plus souvent leurs sources dans les institutions religieuses, leur propagation serait impossible sans la dissonance cognitive des individus. 

C’est pour cela qu’il est important d’avoir conscience de la façon dont fonctionne notre pensée. (Je vous invite à écouter ma vidéo sur la forme pensée)

Parfois nous acceptons une idée qui nous plait, sans vraiment y avoir réfléchi, juste parce qu’elle s’accorde avec notre système de croyances même si en réalité, cette idée est potentiellement stupide. 

En y réfléchissant objectivement, ou en revisionnant le film d’une ou plusieurs expériences, nous nous serions rendu compte qu’il y avait des choses à remettre en cause dans notre système de croyances. 

Pour retrouver son vrai self, lâcher la croyance que votre opinion est vraie. Votre opinion, n’est que votre opinion ! 

  • Lâcher le besoin d’exprimer votre opinion en toute circonstance ou le besoin d’avoir raison.
  • Lâcher le besoin d’être entendu et compris, si d’autres adhèrent tant mieux. 

Votre besoin de convaincre l’autre du bien fondé de vos intentions exerce une force de contrainte sur l’autre. 

Ce comportement participe à satisfaire une frustration liée à l’image de soi narcissique. Il contribue également à nourrir le besoin de pouvoir et de contrôle. 

  • Lâcher toute forme de besoin qui demande d’être satisfait par le monde extérieur. 
  • Prenez la responsabilité de vos besoins et commencez à y répondre.

Votre opinion, point de vue ou avis est vrai qu’à partir du prisme de votre vision personnelle. 

Ce n’est que le reflet d’une expérience ou l’acceptation d’une idée qui nous plait. Y avez-vous vraiment réfléchi ? Ou bien l’exprimez-vous juste parce qu’elle s’accorde avec notre système de croyances ou de valeurs ?

 Réfléchissez-y la prochaine fois ou l’envie d’avoir raison sera très forte. 

Taisez-vous et écoutez vraiment votre interlocuteur.  Puis demandez-vous, qu’est-ce que son opinion, point de vue ou avis peut m’apprendre sur moi ?

2- Vivre ses propres expériences sans porter de jugement sur soi et/ou sur les autres

Nos expériences émanant de nos choix ou de nos non-choix et conditionnent. Notre façon de percevoir la réalité, ou de nourrir nos émotions et sentiments sont issus de nos jugement et auto- jugement. 

Remettez les choses à leurs juste place. Donnez-leur de la valeur en développant vos propres convictions sans craindre que la prochaine expérience ne les remette en cause est une étape essentielle dans le processus de guérison.

3- Reconnaître ses blessures

Nos blessures sont le plus souvent invisibles jusqu’à ce qu’un événement extérieur vienne les réactivés.  Savoir les voir, puis les accueillir permet de  limiter  son impact sur notre confiance et amour-propre.

Notre corps de souffrance nourrit et entretient des pensées récurrentes, souvent négatives sur lesquelles nous avons construit notre réalité. 

Reconnaître et nos blessures fait partie du processus de guérison. Lys BOURDEAU dans son livre les 5 blessures donnent des clés de compréhensions sur leurs origines et les moyens de les transcender.

4- Accepter de déplaire au plus grand nombre

J’avoue, pour ma part, ce fut un enjeu majeur ! Prendre le risque d’assumer mon point vu ma différence, mon opinion, et en même temps accepter de ne pas être apprécié ou de déplaire. 

Comprendre que la tolérance, c’est d’abord de s’accepter, mais également d’accepter l’autre inconditionnellement sans que cela vienne remettre en question mon amour-propre, ma valeur intrinsèque du “Qui je suis”. 

“Ce que les autres pensent de vous leur appartient”.

 Si une part de votre être ne convient pas à votre père ou votre mère, cela ne vous appartient pas . Cela le concerne lui et lui seul. Vous n’avez pas à porter ce poids.

La clé, pour dépasser cette souffrance et de prendre la responsabilité de sa propre opinion et sortir de la pensée unique, ou adapté.

 La difficulté d’avoir son propre point de vue sans l’imposer. Le contraire reviendrait à être dogmatique ou fanatique. 

En vrai, rien ne vous interdit de penser et d’agir différemment si cela vous correspond, rien ne vous oblige à faire semblant.

 Rester vous-même, soyer authentique. Assumer enfin qui vous êtes.

En intégrant cette compréhension et en vous autorisant à changer votre posture, vous pourrez petit à petit à revenir à une version plus authentique de vous-même. 

Finalement, en étant vous-même l’autre ne va pas vous aimer plus ou moins. 

Rien ne vous oblige à porter sur vos épaules le poids du fardeau émotionnel des autres.  Si cela vous pèse, soyer bon et honnête envers vous, dites non. 

Apprenez également à accepter que les personnes en face de vous puissent vous dire non sans vous sentir rejeté, mal aimé ou exclus. 

5- Savoir se tourner vers les autres pour enrichir son esprit et s’ouvrir à la vie.

Cette étape, est une étape importante à franchir lorsque notre faux self a été aux commandes pendant très longtemps.

Se tourner vers les autres est très enrichissant dans la mesure où vous déposer vos attentes et vos besoins sur le seuil de la porte et accepter d’entrer dans l’univers de l’autre avec respect et humilité. 

J’avoue ce n’est pas une chose aisée. Tous nos mécanismes de défenses restent en veille, exactement comme un ancien fumeur sevré.

 Les signes de rechutes pour se libérer de son faux self sont possibles. Les risques d’être encore blessés sont là. Impossible de vous garantir que vous n’aurez plus mal. 

 Mais, une chose est sûre, vous n’êtes déjà plus la même personne. Vous avez appris à forger en vous une puissance inébranlable dans votre capacité à vous aimer et vous protéger.  

Les expériences porteuses de sens vous ont donné la compréhension. Vous avez acquis la sagesse et le discernement

Vous avez parcouru une bonne partie du chemin pour accepter de vous ouvrir et de vous rendre vulnérable au monde. Bravo ! 

 Pour que vos relations soient vraies, authentique et une réussite, 

  • Apprenez à donner avant de recevoir,
  • Accueillez l’autre dans son entièreté, sans attentes, sans le rejeter ou le détester, ou le juger l’une ou l’autre de ses facettes qui vient vous challenger. 
  • À faire des choix, sans compromission.

Je vous invite toutefois à prendre le temps d’identifier vos blessures, de comprendre comment elles vous « manipulent » dans l’orientation des choix dans votre vie. 

Ainsi, il vous sera plus facile de vous pardonner et d’entamer un changement.

 De comprendre les autres.  Toutes les personnes qui vous entourent ne sont que des êtres « blessés ».  Pardonner s’est d’entrevoir une nouvelle vision de la vie dans la voix de guérison et de libération, en osant poser votre « masque » et être enfin vous.

En conclusion,

Le faux self est tel un masque qui au fil du temps se rigidifie pour devenir enfermant, froid, étouffant et contraignant pour soi-même et les autres.

Faire le voyage pour remonter au cœur de l’angoisse, de la peur. Comprendre qu’une difficulté est survenue, ensuite identifier qu’il s’agit d’une dépendance, et décider de se libérer par l’acceptation, ou le pardon de la souffrance. 

Ce qui a été enregistré dans la mémoire de l’enfant est une vérité partielle compte tenu des interprétations subjectives. Le sujet n’est pas de rendre responsable les parents, mais d’identifier les mécanismes sur lesquels l’enfant a construit ses traumas et comment adultes nous rejouons le films de ces traumas.

Notre mission sur terre est d’être heureux, pour ce faire nous devons apprendre à répondre à cette question : qui suis-je ? 

Le premier pas est de pouvoir se libérer des blocages, puis d’intégrer des prises de conscience, pour enfin désamorcer la racine du problème avec bienveillance. Dans un seul but, incarner l’expression de l’amour inconditionnelle en Soi.

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